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Du swing endiablé des Balkans à la chaleur enivrante des chansons italiennes, ce duo nomade se balade à travers le répertoire trad de toute l’Europe. Habitués des bals folk, nos deux hommes-orchestres fusionnent les genres (de l’électro à la samba) pour cuisiner à la sauce actuelle de savoureux airs populaires, parfois séculaires.

« Sorgue » signifie nuit en argot. Peut-être parce que c’est lors de ses nuits blanches que ce musicien compose ses chansons, comme pour conjurer ses idées noires. Nourries de multiples influences, de Radiohad à M83 ou Kavinski, sa musique mixe claviers eighties à la Depeche Mode, ambiances coldwave et boucles techno hypnotiques. 

Avec Brasier, le projet solo dont il publie aujourd’hui le second disque, Nicolas Boisnard regarde du côté obscur de la farce qu’est la comédie humaine. Soutenu par des instrumentaux ultra-percutants et actuels, le chanteur d’Archimède invente un rap littéraire d’un genre nouveau, mâtiné de chanson et de slam. 

Bassiste dans des groupes punk-rock, Stella Sauvage explore, avec son projet solo Bloodflower, un univers beaucoup plus ouvert, mixant librement rap, soul ou r’n’b. Au blues, ses chansons empruntent aussi leur épure, sublimées par sa belle voix, dont la nonchalance et la langueur évoquent Lana Del Rey ou Jorja Smith.

Si la poésie des textes évoque parfois Noir Désir ou que les guitares rappellent celles de Fontaine D.C, les chansons de Club Mutant ne ressemblent à aucune autre, dessinant les contours d’un drôle de monde cinématographique, à la fois étrange et familier. Avec une efficacité pop imparable, leur rock tendu et bondissant combine dans le même temps sensibilité et énergie brute, puissance et élégance, mélancolie et légèreté.

Ingrédient de base du cocktail survitaminé du Collectif Team Peace : la pulse irrésistible d’un bon vieux reggae à l’ancienne, que vient brasser la niak d’une guitare sèche et la tchatche d’un trio vocal, mixant chant, flow rap et phrasé slam. Le tout pimenté de quelques épices africaines et d’une bonne dose de vibrations positives : ces petits frères assumés de Tryo ou Danakil ont décidé de regarder la vie du bon côté. Pas question de se prendre la tête, le CTP est là pour faire la fête !

Au commencement, la fascination d'un ado des années 90 pour une Amérique fantasmée : caballeros chevauchant dans le désert, guitares mariachi et cowboys folk-rockeurs en chemises à carreaux... Avec ce duo, Pierre Le Feuvre (Mazarin, La Casa…) rend un hommage assumé à ses héros. Comme si Ennio Morricone jammait avec Calexico, sous l’œil bienveillant de Neil Young et Moroder…